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Turangalila Symphonie

Messiaen Olivier | Mälkki Susanna

Information about this music video:

Duration:
1h 18m 52s
Title on Youtube:
Messiaen : Turangalîla-Symphonie (Susanna Mälkki / Orchestre philharmonique de Radio France)
Description on Youtube:
L'Orchestre philharmonique de Radio France dirigé par Susanna Mälkki interprète la Turangalîla-Symphonie d'Olivier Messiaen, avec Roger Muraro au piano et Cynthia Millar aux ondes Martenot, le 29 mars à l’Auditorium de la Maison de la Radio à Paris. La Turangalîla-Symphonie d'Olivier Messiaen a été créée le 2 décembre 1949 à Boston avec Leonard Bernstein dirigeant le Boston Symphony Orchestra. Elle a été donnée pour la première fois en France lors du festival d'Aix-en-Provence le 25 juillet 1950, et le moins que l'on puisse dire, c'est que cette création a suscité de vives réactions : "Un choc en pleine poitrine" selon Maurice Brillant (journal l'Epoque) pour qui la Turangalîla-Symphonie est le "Sacre du Printemps de Messiaen", tandis que les deux compositeurs français Francis Poulenc et Georges Auric se disputent à propos de l'appréciation de cette oeuvre. Il faut dire que l'édifice a tout pour dérouter : une oeuvre monumentale d'une durée de 85 minutes environ, des effectifs colossaux (103 musiciens avec une palette de percussions et de claviers très étendue), une symphonie en 10 "mouvements" qui ressemble à un concerto pour piano et ondes Martenot... Cette grande liberté dans la forme provient aussi d'une grande liberté dans la commande, par Serge Koussevitsky : « Faites-moi l’oeuvre que vous voulez, dans le style que vous voulez, de la durée que vous voulez, avec la composition instrumentale que vous voulez, et je ne vous impose aucun délai. » L'imagination débordante de Messiaen fait le reste. "Turangalîla" vient de deux mots en sanskrit : « En sanskrit, Lîlâ signifie littéralement le jeu, mais le jeu dans le sens de l’action divine sur le cosmos, le jeu de la vie et de la mort. Lîlâ est aussi l’amour. Turanga c’est le temps qui court comme le cheval au galop, le temps qui s’écoule comme le sable du sablier. Turangalîlâ veut donc dire tout à la fois chant d’amour, hymne à la joie, temps,mouvement, rythme, vie et mort. » Il y a donc une thématique forte autour de l'amour, l'oeuvre se repose d'ailleurs sur le mythe de Tristan et Iseut, elle est même la partie centrale d'un triptyque autour de Tristan et Iseut dans lequel on retrouve Harawi, chant d'amour et de mort et Cinq Rechants pour choeur a capella. L'autre thématique forte est religieuse, tant la partition est empreinte de mysticisme. Les traits d'orchestration les plus remarquables sont la prépondérance des claviers (célesta, piano, vibraphone et jeux de timbres) rappelant le gamelan de la musique javanaise, avec un piano très virtuose qui joue de nombreuses cadences, et l'utilisation très caractéristique des ondes Martenot et leur sonorité extraterrestre, qui donnent au "thème d'amour" un aspect à la fois doux et horrifique. Un amour qui se réalise pleinement dans la mort : « Pour comprendre les excès de cette pièce, il faut se rappeler que l’union des vrais amants est pour eux une transformation, et une transformation à l’échelle cosmique. »