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Trois poèmes de Stéphane Mallarmé

Ravel Deluarte Maurice | Gubisch Nora

Information about this music video:

Duration:
11m 54s
Title on Youtube:
Maurice Ravel. Trois poèmes de Stéphane Mallarmé
Description on Youtube:
Ensemble Intercontemporain. Nora Gubisch Soprano Dir.Alain Altinoglu Trois poèmes de Stéphane Mallarmé Three songs by Ravel (written in 1913), to texts by Mallarmé, one of his favourite poets. (He had previously set the song Sainte in 1896.) It was a strange coincidence that Debussy also wrote settings of three Mallarmé poems at exactly the same time, selecting two of the same poems as Ravel: Soupir and Placet futile. The first performance was given to the Société Musicale Indépendante in Paris (14.i.1914) by Jane Bathori with the conductor D.-E. Inghelbrecht. The songs are dedicated as follows: I. Soupir to Igor Stravinsky II. Placet futile to Florent Schmitt III. Surgi de la croupe et du bond to Erik Satie The accompaniment is scored for piccolo, flute, clarinet, bass clarinet, string quartet, and piano - the same forces as required for Stravinsky's Three Japanese lyrics with which the Mallarmé settings were first performed. 1)Mon âme vers ton front où rêve, ô calme soeur, Un automne jonché de taches de rousseur, Et vers le ciel errant de ton oeil angélique Monte, comme dans un jardin mélancolique, Fidèle, un blanc jet d'eau soupire vers l'Azur! -- Vers l'azur attendri d'octobre pâle et pur Qui mire aux grands bassins sa langueur infinie Et laisse, sur l'eau morte où la fauve agonie Des feuilles erre au vent et creuse un froid sillon, Se trainer le soleil jaune d'un long rayon. 2)Princesse! à jalouser le destin d'une Hébé Qui point sur cette tasse au baiser de vos lèvres; J'use mes feux mais n'ai rang discret que d'abbé Et ne figurerai même nu sur le Sèvres. Comme je ne suis pas ton bichon embarbé Ni la pastille ni du rouge, ni jeux mièvres Et que sur moi je sens ton regard clos tombé Blonde dont les coiffeurs divins sont des orfèvres! Nommez-nous... toi de qui tant de ris framboisés Se joignent en troupeau d'agneaux apprivoisés Chez tous broutant les voeux et bêlant aux délires, Nommez-nous... pour qu'Amour ailé d'un éventail M'y peigne flûte aux doigts endormant ce bercail, Princesse, nommez-nous berger de vos sourires. 3)Surgi de la croupe et du bond D'une verrerie éphémère Sans fleurir la veillée amère Le col ignoré s'interrompt. Je crois bien que deux bouches n'ont Bu, ni son amant ni ma mère, Jamais à la même chimère, Moi, sylphe de ce froid plafond! Le pur vase d'aucun breuvage Que l'inexhaustible veuvage Agonise mais ne consent, Naïf baiser des plus funèbres! À rien expirer annonçant Une rose dans les ténèbres.