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Chanson Perpétuelle

Chausson Ernest | Ólafsdóttir Gudrún

Información del vídeo musical:

Duración:
6m 35s
Título en Youtube:
Chanson Perpétuelle - Ernest Chausson
Descripción en Youtube:
Chanson Perpétuelle Op. 37- Ernest Chausson (1855-1899) Gudrún Ólafsdóttir, mezzo-soprano Ivana Gavric, piano Annette Walther, violin Elena Jáuregui, violin Catriona O'Hora, viola Mara Miribung, cello FIMNa 2010 Festival Internacional de Música de Navarra (Eugi) Imágenes de video: Daniel Torrelló Bois frissonnants, ciel étoilé Mon bien-aimé s'en est allé Emportant mon coeur désolé. Vents, que vos plaintives rumeurs, Que vos chants, rossignols charmeurs, Aillent lui dire que je meurs. Le premier soir qu'il vint ici, Mon âme fut à sa merci; De fierté je n'eus plus souci. Mes regards étaient pleins d'aveux. Il me prit dans ses bras nerveux Et me baisa près des cheveux. J'en eus un grand frémissement. Et puis je ne sais plus comment Il est devenu mon amant. Je lui disais: "Tu m'aimeras Aussi longtemps que tu pourras." Je ne dormais bien qu'en ses bras. Mais lui, sentant son coeur éteint, S'en est allé l'autre matin Sans moi, dans un pays lointain. Puisque je n'ai plus mon ami, Je mourrai dans l'étang, parmi Les fleurs sous le flot endormi. Sur le bord arrivée, au vent Je dirai son nom, en rêvant Que là je l'attendis souvent. Et comme en un linceul doré, Dans mes cheveux défaits, au gré Du vent je m'abandonnerai. Les bonheurs passés verseront Leur douce lueur sur mon front, Et les joncs verts m'enlaceront. Et mon sein croira, frémissant Sous l'enlacement caressant, Subir l'étreinte de l'absent. By Charles Cros (1842-1888) English translation: Trembling trees, starry sky My beloved has gone away Bearing with him my desolate heart. Winds, let your plaintive noises Let your songs, charming nightingales, Tell him that I die. The first night he came here, My soul was at his mercy; I no longer cared about my pride. My glances were full of promise. He took me into his trembling arms And kissed me near the hair. I felt a great quivering. And then, I don't know how He became my lover. I said to him: "You will love me As long as you are able." I never slept as well as in his arms. But he, feeling his heart fade, Left the other day Without me, for a foreign land. Since I no longer have my friend, I will die in this pool, among The flowers under the sleeping current. Arriving on the shoreline, I will speak his name to the wind, In a dream that I await him there. And like in a gilded shroud With hair tousled at the wind's whim, I will let myself go. The happy hours of the past will glimmer on my face, And the green reeds will entrap me. And my breast, shuddering under the caress of their entwinement, will believe it submits to the embrace of the one who left.